Veille santé social

Le non-recours aux tarifs sociaux de l’énergie – PFoss Auvergne-Rhône-Alpes (septembre 2016)

Thématiques :
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Auvergne-Rhône-Alpes
Social - Précarité


Consulter le Focus de la PFoss n° 10 (2 pages) sur le site de la Plateforme de l'observation sanitaire et sociale Auvergne-Rhône-Alpes

En France, selon les indicateurs retenus par l’Observatoire national de la précarité énergétique, 5,1 millions de ménages (11,5 millions d’individus) sont en situation de précarité énergétique dans leur logement, soit environ 20 % de la population totale. La vulnérabilité des Français à la hausse des prix de l’énergie s’explique par la mauvaise qualité énergétique d’une partie importante du parc immobilier et par l’augmentation des dépenses contraintes liées au logement. Ainsi, la précarité énergétique constitue un facteur de risque d’exclusion et de pauvreté de plus en plus présent. Les conséquences sociales et sanitaires peuvent être importantes : impayés, endettement progressif, coupures d’énergie, restriction et privation de chauffage, problèmes de santé (maladies respiratoires, surmortalité hivernale), isolement social mais aussi une dégradation du logement et des problèmes de qualité de l’air intérieur qui peuvent survenir, pouvant aller jusqu’à l’insalubrité.
En Auvergne, la situation est particulièrement préoccupante, avec 27 % de ménages vulnérables pour leurs dépenses énergétiques liées au logement (chauffage du logement et de l’eau) contre 15 % au niveau national. L’Auvergne est la deuxième région française la plus touchée après la Lorraine. Plusieurs facteurs influent sur la dépense en chauffage : le climat rigoureux et le parc de logements plus énergivore. Par ailleurs, l’Auvergne fait partie des cinq régions les plus exposées à la vulnérabilité énergétique liée aux achats de carburants pour les déplacements avec 16 % des ménages auvergnats en situation de vulnérabilité « carburants » contre 10 % en France métropolitaine.